Le Parisien 04/009/2012 - Inscris-toi gratuitement et surfe sans pub !
« Mentalist »: toutes les femmes l’envient
Robin Tunney, la boss du « Mentalist » (TF1, 20h50), héros préféré des téléspectatrices, nous confie ses impressions de tournage. Et son amitié profonde avec Simon Baker.
PROPOS RECUEILLIS PAR BENJAMIN RABIER
Depuis quatre saisons, Robin Tunney incarne Teresa Lisbon, la chef de Patrick Jane (alias Simon Baker), dans « Mentalist ». Actuellement en tournage de la cinquième saison à Los Angeles, l’actrice de 40 ans a pris le temps de répondre à nos questions par téléphone.
Comment expliquez-vous le succès de « Mentalist », la série la plus regardée en France?
ROBIN TUNNEY. Ce qui est amusant, c’est que je ne connais pas du tout les goûts des Français. (Rires.) Je pense que Bruno Heller (NDLR : le créateur de la série) fait un boulot fantastique sur « Mentalist ». Dans d’autres séries, l’intrigue de John Le Rouge n’aurait duré qu’une seule saison. Lui a réussi à conserver l’attrait du public depuis cinq ans en distillant chaque année des indices. Et je crois que le charme de Simon Baker y est pour beaucoup.
Comment se passe le tournage avec lui?
Je l’adore. Je me sens particulièrement chanceuse car nous passons quinze heures par jour ensemble, du lundi au vendredi, sur le tournage de la série. C’est plutôt éreintant mais ce qui est dingue, c’est qu’on s’entend si bien qu’on se voit même le week-end. C’est devenu un ami. Presque un membre de ma famille. J’adore sa femme et ses enfants. Il fait partie de ma vie.
Vous aviez joué avec Wentworth Miller dans « Prison Break », et là Simon Baker : savez-vous que les téléspectatrices vous envient?
J’ai une confession à faire à toutes ces femmes : ce n’est pas aussi facile qu’on pourrait le croire. Je plaisante. J’ai eu cette chance d’avoir joué dans ces deux séries qui ont été des succès internationaux, avec deux hommes plus que charmants. Je comprends qu’on puisse me détester pour cela. (Rires.)
Vous tournez la saison 5 de la série. Pas encore lassée?
C’est très compliqué de trouver un bon rôle féminin à la télévision. Mon personnage a cette force de caractère qui lui permet d’éviter les stéréotypes féminins que l’on peut voir ailleurs…
Est-elle toujours secrètement amoureuse de Patrick Jane?
Peut-être au début de la série, mais plus maintenant. Au fil des saisons, ils ont développé une relation platonique si forte que je ne pourrais plus affirmer qu’elle a des sentiments amoureux pour lui. Ce sont deux personnalités extrêmement complexes qui ont une incapacité à aimer. Lisbon ne pense qu’à son travail et lui ne souhaite qu’une chose : retrouver John Le Rouge et se venger.
Que faites-vous quand vous ne tournez pas?
Ma seule envie à la fin d’une saison, c’est de quitter Los Angeles. Ce n’est pas la ville la plus saine du monde. J’essaie de voyager le plus possible. C’est bien, parfois, de quitter un monde où tous les gens que vous côtoyez font des films. Récemment, je suis partie au Japon, en Italie, à Bali et je suis retournée à New York, où je vivais avant. C’est incroyable de voir l’impact de la mondialisation quand je voyage. Je suis allée au Pakistan et les gens m’arrêtaient dans la rue. Je leur répondais : « Quoi? Vous regardez Mentalist même au Pakistan? » (Elle éclate de rire.)
Vous rêvez de filmer. Allez-vous passer derrière la caméra pour « Mentalist »?
Pas cette saison. Bruno (Heller) me l’a proposé mais j’ai été fiancée à un réalisateur et je sais à quel point ce travail est difficile. C’est un métier vraiment différent de celui d’acteur et cela exige d’autres talents. C’est une chose qui m’effraie mais c’est peut-être ce qui va me pousser à le faire.
Que pouvez-vous nous dire sur la prochaine saison?
Un des personnages principaux va devenir parent et jongler entre sa nouvelle vie et son travail. Plus que jamais, on se rapproche de John Le Rouge. Je ne sais pas encore ce que Bruno Heller envisage. Plus la série avance, plus je la trouve sombre. Et c’est ce que j’aime dans « Mentalist ».